Le dentiste
- joeinthemoon
- 6 janv. 2015
- 2 min de lecture
J’ai toujours quelques tocs quand arrive une nouvelle année. Notamment une passion grandissante pour les batteries de tests et checks up complets en tous genres (histoire de me rassurer quant à ma merveilleuse santé de fer!).
Alors non, je ne fais pas partie de ces gens complètement hypocondriaques qui passent toute leur sainte journée chez le médecin (j’ai une vie à gérer mes enfants!). Mais quand même, une fois par an, je me fais un petit (devenu traditionnel), marathon médical.
Et j’attaque 2015 sur les chapeaux de roues avec un rendez vous des plus redouté: le passage chez le dentiste.
Le passage chez le dentiste est synonyme, pour moi, de champ de bataille/désolation/mort.
Tout d’abord, je ne comprends pas pourquoi ce praticien s’acharne à faire la conversation, alors que je ne peux lui répondre QUE de façon inintelligible et en me/lui bavant dessus (je sais bien qu’il paye lui-même ses notes de pressing mais quand même!).
Et malheureusement pour moi, j’active à tous les coups chez ce bon vieux docteur mon mode “bave continue”.
“Vous en êtes où cette année Mademoiselle D? Toujours à Paris?”
“Ahaaaaa”
“C’est dingue ce que les loyers sont chers, vous vivez où déjà?”
“Annnnn euuuuuuuuuuu ouuuuiiiièèèèèèèèèèèèèème”
“Où pardon?”
“Annnnn euuuuuuuuuuu ouuuuiiiièèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèème”
“C’est un joli quartier!”
(Soit ce brave homme n’a absolument rien compris de ce que je lui raconte et tente un merveilleux coup de pocker, soit il a développé une nouvelle forme de langage pour booster sa vie sociale).
Et puis vient mon moment préféré: le détartrage.
Il faut savoir que j’ai la gencive particulièrement sensible, alors quand ce bon monsieur arrive avec son matériel, j’ai juste envie d’onduler discrétement sur mon fauteuil jusqu’à dégouliner au sol et fuir.
Mais non, la symphonie BTP démarre. Et je me tortille de douleur.
“C’est sensible???????”
(Non, non, je me dandine pour le plaisir! Puis comme j’avais pas revu ma choré de zumba pour le cours de demain, j’en profite, j’ai un peu de temps devant moi. Oui, oui, je suis multifonction!
Arrêêêêête avec cette roulette je vais te la planter dans l’oeil!!!
“C’est sensible” qui me dit!!!!!!!!).
L’année dernière je suis carrément passée par l’étape “greffe de gencive”. Un moment merveilleux.
“Oui mais Mademoiselle, à vous laver les dents comme une folle voilà ce qui se passe! Vous vous repousser la gencive!”
(Qu’est ce qu’il me raconte avec sa repousse de gencive??? Je me lave les dents comme une folle pour éviter de croiser ton chemin figure toi!).
Et me voilà sur ma petite table d’opération, avec ma petite anesthésie locale et mon petit dentiste qui fait sa petite popote. Le moment où je me suis un peu inquiétée c’est quand il s’est adressé à son interne :
“Virginie, si vous devez tomber dans les pommes, surtout arrangez vous pour tomber en arrière!”
(M’enfin oui Virginie! N’allez pas aggraver mon cas maintenant! Soyez sympa, je ne voudrais pas, en plus du gigot, ressembler à Scarface!).
Pour ma défense, le “lavage fou” est apparemment une histoire de famille! Alors que je me suis fait greffer sur une seule dent, ma soeur elle (ma muse dentaire), s’en est payée huit! Voilà.
C
Comentários